Marc Thivierge

J’ai fait des collages durant une vingtaine d’années. Je décomposais et recomposais des illustrations d’art sur papier en les transposant sur diverses objets et en y ajoutant une perspective différente. Ma technique, auto-imposée, ne permettait aucune superposition. Mes œuvres étaient ainsi plus ordonnées et toutes les illustrations étaient pour ainsi dire remises en valeur, tel un casse-tête où les morceaux s'imbriquent les uns dans les autres. Le collage sur objets a été pour moi comme une tapisserie d'art ayant des possibilités infinies.

Aujourd’hui, j’aime définir des mouvements, j’imagine des scènes et je les transpose en agencements de couleurs pour aboutir à une œuvre qui est à la fois un plaisir pour l’œil et l’intellect. L’un des objectifs dans mon travail est de produire des tableaux qui ont une perspective double selon si on les regarde de près ou de loin.

Après avoir taquiné la peinture et le collage durant un certain temps, j’ai mis en pratique les deux techniques. Ce qui retient principalement mon attention pendant la création, c’est surtout le vif intérêt à définir des mouvements, des agencements de couleurs et des scènes improbables, pour le simple plaisir de l’œil et de l’intellect. 

J’ai créé des collages sur objets durant plusieurs années puis j’ai produit des oeuvres sur toile et sur aggloméré, suivi d’une période où le collage fut laissé de côté pour taquiner la peinture.

J’ai présentement mis en pratique les deux techniques simultanément en utilisant uniquement mes oeuvres.
L’incursion dans le monde de la peinture m’a ouvert des horizons qui ne m’étaient pas accessibles auparavant. J’ai acquis une expérience dans ce domaine faisant en sorte que le collage peut mieux s’intégrer dans l’ensemble des oeuvres que je produis aujourd’hui.